Aube – Interprétation interactive du poème Aube écrit par Rimbaud

« J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit. »

Aube s’agit d’un jeu contemplatif qui vise à capturer et à revivre la magie des premiers instants du matin. Plus qu’être simple spectateur, le joueur sera celui qui réveille petit à petit la nature, à l’instar du poète Rimbaud.

Vous vous réveillez la nuit dans la nature, près d’un lac. Vous commencez à explorer l’univers du jeu. A mesure que vous vous promènerez sur le chemin qui s’ouvre à vous, le poème se déroulera petit à petit. Au fur et à mesure que vous avancez dans le jeu, le soleil se lèvera peu à peu. Vous réveillerez les pierres, le vent, les oiseaux. Vous rencontrerez la fleur qui vous dira son nom, vous entendrez l’eau couler de nouveau, vous apercevrez la déesse argentée.

A votre réveil, il sera midi. 

Poème d’origine
J’ai embrassé l’aube d’été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route
du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes
se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq.
A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,
je la chassais.
En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu
son immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil il était midi.

Arthur Rimbaud, Illuminations

« Alors je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq. »
« La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom. »
« J’ai embrassé l’aube d’été. Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois »
« Au réveil il était midi. »

 

Inspirations et références :

voix off

  • Forestia (serious game)

http://serious.gameclassification.com/FR/games/34734-Forestia/index.html

  • Analyse et interprétation du poème: 

http://rimbaudexplique.free.fr/illuminations/aube.html

  • Autre analyse du poème type commentaire composé:

http://commentairecompose.fr/aube-rimbaud/

  • Aube musicale des bains des Pâquis:

http://mybiggeneva.com/aubes-musicales-bains-des-paquis-2016/

 

L’île au poète, vue aérienne