Jour 27 – Je réalise tous mes rêves – Première partie

J’allais nommer cet article différemment, dire quelque chose du style « Jour 27 – entre joie profonde et grosses angoisses » mais j’étais pas à l’aise de mettre « grosses angoisses » en titre (par contre sous-titre, no souc’)
Il s’est passé tellement de choses depuis mon dernier article. Juste après avoir écrit « Jour 20 – à deux doigts d’être créative« , j’ai été hyper-créative ! Enfin, j’ai réalisé mon chouchou bleu ciel dont je parlais.

Le tuto disait 10 min, j’ai mis deux heures. J’étais contente d’y être arrivée.

Après avoir repris des forces, une semaine après, j’ai ressorti ma copine la machine et j’ai tenté le masque. C’était laborieux, j’ai failli abandonner (quand je me suis rendue compte que j’avais cousu les rubans à l’envers), mais ma force c’est la persévérance donc j’ai à peu près réussi.

Alors là c’est du méga upcycling car le tissu que j’ai utilisé, c’était le tissus qui était sous le « toit » du lit superposé de notre enfance. Au lieu de voir des lattes toutes moches, il y avait un tissu étoilé.

Bref, ensuite, je suis allée vider les poubelles (enfin la p’tite poubelle verte pour être exacte) et faire des courses avec mon masque. Je crois que mon nez est trop long donc c’était pas très confortable mais je sentais aussi que je protégeais les autres et j’ai trouvé ça juste.

Jour 20 – à deux doigts d’être créative

Mont Sainte-Victoire with Large Pine, by Paul Cézanne, 1882

Que dire ?
Je pense beaucoup à la Provence.

Je pense à la Lavande, au miel, à l’odeur des pins, au soleil.

Je pense aux accents, aux pavés chauds. Je pense à la montagne Sainte-Victoire, à Paul Cézanne.

Je pense à dessiner, je pense à fabriquer des chouchous bleu ciel.

Mon père m’a apporté la machine à coudre jour, on s’est dit bonjour de loin.

Pour en revenir à la machine, ça faisait un moment que je voulais m’y mettre. Si la création de chouchous se passe sans accident et sans doigts perforés, je me fabrique une jupe bleu ciel.

à deux doigts d’être créative, mais j’ai pas encore passé le cap. En attendant je me rongle les ongles en écoutant la radio. Pas idéal mais c’est comme ça.

Jour 6 – Rêvé pour l’hiver

Réalisé en vitesse sur PPT, besoin de créer quelque chose de « tangible »

Je sais, le jour 6 est déjà passé je respecte rien. Mais ce jour-là, j’avais des choses à partager, notamment un extrait d’un poème d’Arthur Rimbaud composé en 1870 qui s’intitule « Rêvé pour l’hiver »

L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose
Avec des coussins bleus.
Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose
Dans chaque coin moelleux.

Un wagon rose avec des coussins bleus. C’est mon train, non ?

Bermuda Sky and Sea with Boats (1917) Charles Demuth

J – 9 : Finalement j’ai pas tellement plus de temps qu’avant

kiki

Mais comment est-ce possible ? Telle une poule, je me voyais déjà pondre des articles à la chaîne, comme au bon vieux temps. Mais cela fait déjà une semaine et je ne peux m’y mettre que maintenant. WHY ?
Déjà parce que je travaille encore, en télétravail certes, donc j’ai « gagné » le temps des trajets, mais je travaille quand même. Donc finalement, le soir, après avoir passé la journée assise devant mon ordinateur, j’ai moins envie de consommer des écrans.

D’ailleurs, depuis le début, je me dis que c’est l’occasion de regarder un film avec les héroïne féminine qui donne du courage ou de l’espoir (à savoir : Le voyage de Chihiro, ou le fabuleux destin d’Amélie Poulain ou Odette Tout le monde) mais j’ai eu « peur » que cela use mon capital écran et que je fasse une overdose et que je ne puisse plus travailler (vous voyez le délire). Enfin cela dit, j’ai quand même rattrapé toutes les drôles d’humeur de Marina Rollman. J’en documente deux qui m’ont donné à réfléchir.

la boîte à outils

Sinon, ce télétravail, c’est l’occasion de ressortir mon mémoire, Tangible Toolkit for Distance Learning Working Success, élaboré au cours de l’une de mes 7 autres vies (et quelle vie !). D’ailleurs ce blog /design (quelle audace !), je l’avais commencé pour m’aider dans mon master Media Design. Il n’a jamais vraiment pris mais il a eu pour fonction de me rassurer.

Aujourd’hui, j’ai eu besoin de me rassurer :
où en suis-je dans ma décision profonde d’être autonome ?

Ce confinement met évidement cette décision à l’épreuve, mais me permet aussi de constater et de célébrer les progrès parcourus.

Après tout 2020, c’est l’année de la progression et des personnes de valeurs !

J-3 : « T’as qu’à faire un blog. »

Ferdinand Hodler, Le Lac de Thoune aux reflets symétriques, 1909. Huile sur toile

« Bah t’as qu’à faire un blog », ou le conseil ultime de mon père.

C’est vrai quoi, à chaque fois que je vis un truc difficile, il me conseille d’écrire sur mon blog (ou de faire un dessin) :

  • Chagrin d’amour à 17 ans ? – écris sur ton blog.
  • Pas de copains de classe à l’uni ? – écris sur ton blog.
  • Crise existentielle en Australie ? – écris sur ton blog.
  • Rentrée catastrophique en master ? – t’as qu’à faire un blog, ou faire des dessins, comme tu veux.
  • Confinement en solo pour une durée indéterminée car épidémie mondiale ? Bah.. t’as qu’à faire un blog.

Moi, j’ai répondu comme d’habitude « Nan, j’aime plus faire des blogs« . C’était il y a moins d’une semaine. Et là, après 3 jours de confinement, un petit bad à mon actif, je réfléchis saussissone (private joke), et je me dis que c’est peut-être une bonne idée après tout. Finalement, rétrospectivement, écrire un blog, que dis-je, DES blogs ! ce fut de sacrées auto-thérapies gratos. La preuve, toutes les épreuves que j’ai citées sont des expériences qui aujourd’hui me sont précieuses.

Quant au fait que je disais que je n’aimais plus écrire sur un blog, c’était vrai. C’était vrai et c’était peut-être simplement que je n’en avais plus besoin à cette période de ma vie. J’en avais pas envie.

Je me dis aussi que ma joie d’écrire se révèle et jaillit dans la solitude. MAIS OUI ! Cela fait 3 ans que je n’écris pas car cela fait 3 ans que je ne me suis plus retrouvée all by myself pour de vrai !!! Ciel, c’est la soirée des révélations.

https://youtu.be/3wuSETidoHM

Pour le coup, c’est vraiment l’occasion de chanter cela. Mais je n’ai pas peur, car j’ai été bien entraînée. Et puis.. j’ai un blog maintenant !

Je suis aussi ravie de pouvoir écrire en français. Eh oui, durant ce fameux (c’est le cas de le dire) échange en Australie, je m’étais motivée (forcée) à écrire toutes mes aventures en Anglais pour m’encourager (me forcer) à apprendre (à survivre). C’était salutaire mais néanmoins contraignant. OR, là, non mais là, ROUE LIBRE

BLABLABLABLA

Frère. J’ai soudainement tellement de choses à dire. C’est complètement absurde ! D’ailleurs je vais m’arrêter là avant de me bruler les ailes au premier post.

(add.info.: Icarus seen with his legs thrashing in the sea;)
Landscape with the Fall of Icarus, c.1555 (oil on canvas) by Bruegel, Pieter the Elder